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Cartes atlas : Fiche espèce
L'atlas des oiseaux nicheurs est un projet participatif. Les cartes et graphiques présentés ici sont établis de façon dynamique à partir des informations fournies par les participants inscrits, et sont donc susceptibles de ne fournir qu'une représentation partielle de la situation, au moins pendant les premières années de l'enquête.
 
Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula)
Carte espèce
Fiche espèce
Quand la voir
Les galeries
SHEET_STATUS_USE_POPUP : Non
Directive oiseaux : -
Protection nationale : Non
Directive habitat : -
UICN : -
Liste rouge nationale : -
ZNIEFF : Non

Répartition régionale

Le Bouvreuil est présent dans tous les départements auvergnats, mais de façon très inégale. En effet il est plutôt rare dans l’Allier (un seul point certain, une petite trentaine de carrés avec des indices). Cette rareté est confirmée par certaines études locales comme à Bourg-d’Oiseau (Bulidon, 2002) et à Conflant, (Auclair et al., 1998) où il est absent. Par contre, il est bien présent dans le Puy-de-Dôme sauf dans les parties les plus basses. Dans ce département il est considéré comme bien réparti, quoique jamais abondant. Il est aussi relativement bien présent dans le Cantal et la Haute-Loire. La carte des fréquences montre bien que l’espèce évite les plaines et qu’elle semble préférer les altitudes intermédiaires. Ainsi c’est dans les Combrailles que ses densités sont globalement les plus élevées. Piéchaud (1985) le notait bien présent dans les résineux du massif des Bois Noirs. Il ne présente pas de limite altitudinale précise sauf celle imposée par la diminution puis l’absence de végétation arborée. Ainsi il est présent à 1 650 m dans le Mézenc (43) (Boitier, 2000). Sur le Cézallier (Boitier, 1999) l’absence de grandes zones boisées le limite à quelques zones forestières. Dans le Cantal il n’est pas présent sur les crêtes (Leroy & Feltz, 1999), mais il est noté comme moyennement rare sur les lisières. Lors de l’enquête atlas des juvéniles ont été notés à 1 500 m dans le secteur du Col de Prat de Bouc le 01/08/2000. Le nourrissage le plus élevé en altitude se situait à 1100 m, à Véze (15), le 10/06/2006.

Ecologie et habitats

Le Bouvreuil fréquente des milieux comprenant des arbres, des arbustes et des buissons, mais il préfère les biotopes à ligneux hauts. Son amplitude d’habitat, mesurée par Lovaty (1999), est assez large (4 sur une échelle de 5). Il est assez bien présent dans les massifs de conifères en montagne comme le montre sa répartition quasi continue sur l’ensemble des reliefs d’Auvergne. Il ne fréquente pas beaucoup les espaces ouverts, sauf parfois pour y rechercher de la nourriture. Cette répartition correspond bien à celle qui est observée en Rhône-Alpes(Iborra, in CORA 2003), où il peuple l’ensemble des massifs à l’étage montagnard grâce à son attirance pour les sites frais et humides. Il y est présent aussi bien dans la plupart des forêts de l’étage montagnard que dans certaines formations végétales basses de l’étage sub-alpin. Son arbre préféré y est l’Epicéa. Par contre, en plaine sa présence reste ponctuelle et localisée.

Dans l’Allier il est quasi absent du bocage. Cependant Guélin (1990) le note dans les ripisylves et les prunelliers du Val d’Allier. Dans le Puy-de-Dôme, alors qu’il est noté bien présent en Combrailles, ses densités sont faibles dans les parties bocagères de ce secteur (0,3 couple pour 10 ha, Leroy, 2000), et il est absent dans les zones d’élevage très ouvertes (Leroy, 2002). Dioudonnat (1989) en note 0,45 couple pour 10 ha dans une autre zone bocagère, plus au sud des Combrailles. Il est quasi-absent dans les estives des Dômes (Dulphy & Gravelat, 1996 ; Dulphy, 2005), tout aussi rare sur le plateau de Redon (Dulphy, 1997), ainsi que sur les plateaux de Cournols-Olloix (Dulphy, 1994), avec une observation pour 20 points de 20 minutes. Henriot (1998) ne le note pas sur son quadrat de Volvic. Il n’est pas présent dans les zones cultivées (Dulphy, 1988), ni en ville (D’Amico, 1987). Par contre, Lebreton (2002) lui trouve une fréquence notable de 0,96 dans le canton très boisé d’Allègre, en Haute-Loire. Il y est sédentaire, bien que peu commun. Là où il est présent ses effectifs sont donc en général clairsemés, avec des densités inférieures à 1 couple pour 10 ha.

Lors de captures en milieu buissonnant, du printemps à l’automne, Dulphy et al. (1991) en ont trouvé 143 sur 2 920 oiseaux pris, ce qui est tout de même remarquable et montre que cette espèce fréquente volontiers les zones de buissons, plus que le Pinson des arbres. Le Bouvreuil représente 0,3 % des données de l’Atlas, ce qui le situe bien parmi les oiseaux peu communs.

Phénologie et biologie de la reproduction

Le Bouvreuil est aussi une espèce à statut complexe : des individus sont probablement sédentaires, d’autres sont migrateurs partiels, il est présent en Auvergne toute l’année. Par ailleurs en hiver il y a probablement venue d’oiseaux plus nordiques. Les conditions hivernales locales, et même lointaines, peuvent accentuer ces différents comportements. Ainsi durant l’hiver 2005-2006 il a été noté de nombreux Bouvreuil des Komis dans la région (Frenoux, 2006). Dans une étude réalisée sur les bords de l’Allier Dulphy (1999) en note 24 pour 100 heures d’observation, ce qui est très peu ! Il est noté sur tous les sites de migration de la région, mais en très petit nombre : 10 par an à Prat de Bouc (Leroy & Philippe, 2001), 50-70 par an à Baracuchet (Balluet, 2001), 20-30 à la Serre (Menu, 1992).

Il faut signaler cependant que l’espèce n’est pas très facile à repérer. Ses cris sont très discrets et son chant est rarement entendu. Les premiers chants sont datés de la mi-février, les derniers jusque vers la fin juillet en altitude. D. Brugière, dans les Annales du COA, note une reproduction tardive le 17 août 1980, à Job (63), avec des juvéniles de 4-5 jours au nid. Durant l’enquête une famille avec 3 jeunes volants a été observée le 1 septembre 2000 à La Godivelle (63) à 1 200 m d’altitude. Pour 13 nids trouvés en 1975-1977, dans le Puy-de-Dôme, de la plaine à 1 250 m d’altitude, (fiches COA ; Rochaud, Navaro & Dulphy) il y avait 4 à 6 œufs, en avril-juillet. Ces nids étaient situés entre 0,5 et 1,5 m de hauteur. Dans les données de l’atlas, pratiquement toutes les nidifications certaines concernent des juvéniles essentiellement observés en juillet et août.

Evolution des populations

Les populations clairsemées du Bouvreuil sont mal connues en Auvergne, ce qui rend difficile une appréciation de son évolution. Il est en 48éme position dans le STOC régional (Guélin, 2001), sans évolution nette, plutôt en légère augmentation sur 1990-2000. Dans la liste rouge régionale, l’espèce est classée dans la catégorie « données insuffisantes ». En France, le programme STOC le donne en déclin marqué depuis les années 2000 (Jiguet, 2008). La récente liste rouge française le classe comme vulnérable.

Menaces et mesures de conservation

Compte tenu des milieux qu’il fréquente le Bouvreuil ne semble pas menacé. Il est difficile d’en dire plus. C’est le même constat qui est fait en Rhône-Alpes. Compte tenu de son évolution en France, il faudrait cependant surveiller l’évolution régionale de cette espèce.

Jean-Pierre Dulphy (2010)


Ligue pour la Protection des Oiseaux délégation Auvergne – contact : faune-auvergne(arrobase)orange.fr
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